La ville de Kolwezi, au sud de la République Démocratique du Congo, est considérée comme la capitale du cobalt. Il faut une dizaine de kilos de ce minerai noir pour chaque batterie de voiture électrique. À côté des concessions, quasiment toutes chinoises, il y a une constellation de petites mines sous des taules et des bâches orange. Hervé, un ancien informaticien, est tombé sur un filon de cobalt en creusant ses toilettes. C’était il y a quatre ans, le jeune homme est devenu mineur du jour au lendemain. Chaque jour, lui et son frère descendent dans un puits.
1 100 euros chaque mois
Après 15 minutes à ramper dans un tuyau d’à peine un mètre de large, le métal précieux est à portée de main. Sans ce minerai, pas de transition énergétique. “Ça sert à fabriquer des batteries électroniques, c’est ce que j’ai appris là à propos de ces voitures“, explique Hervé. Ces mines artisanales représentent un quart de toute l’extraction de cobalt au Congo. Chaque mois, Hervé remonte une tonne de cobalt de sa mine. Il la vend 1 100 euros à des intermédiaires chinois. Une fois raffinée, elle se revendra 50 000 euros sur les marchés mondiaux. Selon l’Agence internationale de l’énergie, d’ici à 2040, il faudra extraire vingt fois plus de cobalt pour assurer notre transition vers les énergies propres.